Particuliers : Quels sont les différents modes de financement ?
10/09/2023
solutions alternatives au crédit pour les interdits bancaires

Quels sont les différents modes de financement ?

Acheter un bien immobilier, créer sa propre entreprise ou réaliser des projets personnels tels que l’acquisition d’un véhicule sont autant de situations qui nécessitent un besoin de financement. Cependant, la sphère financière peut s’avérer vaste et complexe, offrant de nombreuses options, chacune adaptée à des contraintes spécifiques. Entre les prêts issus du secteur bancaire traditionnel et les nouvelles alternatives de financement, le choix demeure parfois épineux pour un particulier. Apirem vous fait le point sur les deux principaux modes de financement. 

 

 Les financements traditionnels 

 

Généralement considérés comme étant une option fiable pour la majorité des emprunteurs, les financements traditionnels sont accordés par les institutions financières à l’image des organismes de crédit, des banques ou des coopératives de crédit. Ils se caractérisent par des processus de demande structurés, des critères d’admission stricts, des taux d’intérêt conventionnels et des délais de remboursement établis en amont. Parmi ces financements traditionnels, deux types de prêts sont à distinguer. 

 

Le prêt immobilier

Le prêt immobilier est crédit octroyé par une institution financière, comme une banque, pour aider les individus à financer l’achat d’une propriété immobilière, telle qu’une maison ou un appartement. Il s’agit généralement d’une somme d’argent importante, remboursable sur une période prolongée, souvent sur plusieurs décennies.

Ce mode de financement permet aux emprunteurs d’acquérir un bien immobilier sans avoir à débourser la totalité de son prix d’achat. En échange de ce financement, l’emprunteur s’engage à rembourser le crédit en versant des mensualités qui comprennent le remboursement du capital emprunté ainsi que les intérêts. Les conditions de remboursement, les taux d’intérêt et les garanties requises peuvent varier en fonction de la politique de la banque prêteuse et de la situation financière de l’emprunteur. 

Le prêt personnel

Également appelé crédit à la consommation, le prêt personnel offre une grande flexibilité à l’emprunteur, ce dernier pouvant disposer des fonds de manière totalement libre sans avoir à justifier l’objet de son emprunt. Particulièrement prisé pour résoudre divers problèmes de trésorerie, ce financement permet à son utilisateur d’utiliser ces fonds comme bon lui semble. En d’autres termes, le prêt personnel peut servir à couvrir des dépenses courantes telles que l’achat d’équipement ménager, de matériel, de vêtements voire un voyage ou des frais médicaux.  

Cependant, le crédit à la consommation est soumis à diverses réglementations visant à établir des lignes directrices à la fois pour l’organisme prêteur, mais également pour les emprunteurs qui y souscrivent. En 2010, la loi Lagarde a instauré un plafond pour les prêts personnels, limitant leur montant à 75 000 euros. Ces mesures essentielles ont été prises avec l’objectif de prévenir les situations de surendettement. La durée de remboursement n’est, quant à elle, pas réglementée à proprement dit, mais la plupart des organismes financiers imposent un délai maximum de 84 mois. Au-delà, le niveau de risque est jugé trop important, en particulier en l’absence de garantie. 

Le prêt hypothécaire 

 

Octroyé par une institution financière traditionnelle, le prêt hypothécaire repose sur une condition précise, à savoir que l’organisme prêteur se réserve le droit de saisir le bien financé si l’emprunteur ne parvient pas à rembourser sa dette. Dans cette hypothèse, la vente de l’actif immobilier permettra au prêteur de récupérer les fonds alloués lors de la mise place du crédit. 

Le prêt hypothécaire vise deux objectifs : 

  • Le financement d’un bien immobilier ;
  • L’obtention d’un crédit de trésorerie.

En effet, depuis 2016, il est possible de rendre liquide son patrimoine immobilier et d’obtenir un crédit de trésorerie afin de financer n’importe quel type de projet personnel en adossant son bien (ou actif) immobilier en garantie. Celui-ci possède, malgré tout, l’intégralité des caractéristiques liées au prêt immobilier, à savoir une durée moyenne comprise, en règle générale, entre 15 à 30 ans et le même taux d’intérêt préalablement fixé. 

Pour résumer, l’hypothèque porte sur le bien immobilier pour lequel la banque accorde le crédit, mais peut également être adossée à un bien déjà existant. Réglementée, elle doit être établie en présence d’un notaire chargé de son inscription et de sa publication aux services de la publicité foncière.

À lire : Guide des différents types de financement bancaire

 

Les financements alternatifs 

 

De plus en plus plébiscités, les financements alternatifs élargissent l’accès à l’emprunt pour les particuliers qui pourraient avoir des difficultés à obtenir un prêt auprès d’un organisme financier classique. En effet, les financements alternatifs offrent de multiples avantages, notamment plus de flexibilité en comparaison avec les banques traditionnelles qui respectent des critères d’admissibilité souvent jugés trop stricts. C’est le cas du financement participatif destiné généralement au développement d’un projet professionnel, également connu sous l’appellation crowdfunding qui a vu émerger de nombreuses plateformes ces dernières années en mobilisant la puissance collective. Mais parmi ces solutions innovantes, deux types de financement pour les particuliers plutôt méconnus tirent leur épingle du jeu. Abordons-les en détail. 

Le microcrédit 

Il s’agit d’un système de prêt permettant aux emprunteurs, généralement exclus des services bancaires traditionnels en raison de leur faible revenu ou de leur manque de garanties, d’obtenir des fonds (entre 300 et 8000 euros) servant à financer des projets entrepreneuriaux ou des besoins personnels. Le taux d’intérêt du crédit est déterminé par l’institution de microfinance. En général, il se situe dans une fourchette allant de 1,5 % à 4 %. La plupart du temps, aucuns frais de dossier ne sont associés à ce type de crédit. Spécifiquement prévu pour les particuliers ayant des revenus modestes, le microcrédit est souvent mobilisé pour développer un projet personnel visant à favoriser l’insertion sociale ou professionnelle (formation, permis de conduire, réparation d’un véhicule ou encore prise en charge de certains frais de santé non couverts). 

Les prêts entre particuliers 

Le prêt entre particuliers, communément désigné sous le terme de prêt pair-à-pair (P2P) en anglais, représente une méthode de financement où des individus se prêtent mutuellement de l’argent sans passer par le système bancaire traditionnel. 

Ce type de prêt permet aux emprunteurs d’accéder à des financements à moindre coût, en évitant les taux d’intérêt élevés souvent associés aux organismes bancaires. De plus, il offre une alternative avantageuse pour les emprunteurs dont le profil ne correspond pas aux critères d’évaluation stricts utilisés par les banques. Ces emprunteurs atypiques, tels que les travailleurs temporaires, les travailleurs indépendants ou les jeunes sans emploi, sont fréquemment refusés par les institutions financières traditionnelles. 

Le mécanisme du prêt entre particuliers, également appelé « prêt personnel entre particuliers » ou PAP/P2P, repose sur un accord financier direct entre deux individus, excluant toute implication du système bancaire. Bien que cette approche puisse sembler ancestrale, elle a regagné en popularité ces dernières années, en rétablissant une relation de confiance entre l’emprunteur et le prêteur, tout en éliminant un acteur intermédiaire : la banque. 

Identifier un prêteur sérieux et intègre ne peut être pris à la légère. Il est essentiel de bien se préparer et de suivre quelques directives simples : 

  • Soumettre une demande de prêt entre particuliers sur une plateforme spécialisée ;
  • Privilégier les plateformes de renom et établies dont la crédibilité est avérée ;
  • Examiner attentivement les informations légales affichées sur le site internet.

 

La vente à réméré

La vente à réméré est un moyen de financement alternatif qui offre aux propriétaires immobiliers la possibilité de dégager des liquidités en vendant temporairement leur bien tout en conservant le droit de le racheter ultérieurement. En pratique, le propriétaire vend sa propriété à un investisseur, généralement à un prix inférieur à sa valeur marchande, en échange d’une somme d’argent. Le propriétaire a ensuite la possibilité de racheter la propriété à un prix convenu à l’avance dans un délai déterminé, généralement entre six mois et 5 ans. Cette méthode peut être utile pour faire face à des besoins financiers urgents, tels que le remboursement de dettes ou l’investissement dans un nouveau projet, tout en évitant de perdre définitivement sa propriété.

 

Révolution des financements alternatifs ou solidité des crédits traditionnels, le choix de l’organisme prêteur et de son mode de financement dépendra donc des besoins, de la situation et des objectifs de chacun.