Tout savoir sur le recouvrement amiable
27 mai 2024
Tout savoir sur le recouvrement amiable

En cas de factures impayées, de dettes qui s’accumulent et de créances en souffrance, plusieurs méthodes se distinguent pour effectuer un regroupement de créances. Par ailleurs, pour aborder ces situations avec efficacité et diplomatie, il existe le recouvrement amiable. Cette approche, moins coercitive que les procédures judiciaires classiques, permet de préserver la relation entre le créancier et le débiteur tout en facilitant le paiement des dettes. Le recouvrement amiable commence généralement par une prise de contact avec le débiteur, souvent sous la forme d’une lettre de relance. Cette lettre rappelle au débiteur l’existence de la dette et propose un délai de paiement convenable. Si cette première démarche reste sans réponse, plusieurs relances peuvent suivre, sous différentes formes (appel téléphonique, courrier électronique, voire visite sur place). Mais quelle est la nature exacte de ce processus et comment fonctionne-t-il ? Apirem vous guide à travers le mécanisme et les étapes clés du recouvrement amiable.

Le fonctionnement du recouvrement amiable

Le recouvrement amiable est une procédure volontaire et non contentieuse utilisée par les créanciers pour obtenir le remboursement de dettes dues par des débiteurs, sans nécessairement passer par une intervention judiciaire. Considérée comme une première approche, cette méthode privilégie le dialogue et la négociation avec le débiteur dans le but de trouver une solution de paiement acceptable pour les deux parties.

Dans le cadre du recouvrement amiable, le créancier ou son représentant (agence de recouvrement, huissier ou commissaire de justice) prend contact avec le débiteur par différents moyens : courriers, appels téléphoniques ou e-mails. L’objectif est d’informer le client de la dette en souffrance, de discuter de sa situation financière et de convenir d’un plan de paiement adapté. Le ton utilisé durant ces échanges est généralement conciliant et coopératif, permettant souvent de maintenir une bonne relation entre les deux parties et de résoudre le problème sans recourir à des mesures plus sévères.

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Le processus de recouvrement amiable se distingue notamment par son aspect légalement non contraignant. Et pour cause, il ne s’appuie pas sur une décision de justice. Il repose sur la volonté du débiteur de régler sa dette et sur la capacité des deux parties à s’entendre sur les modalités de remboursement. En cas d’échec, le créancier peut alors opter pour le recouvrement judiciaire, impliquant des procédures légales plus rigides.

Distinction entre recouvrement amiable et recouvrement judiciaire

Le recouvrement de créances peut se dérouler selon deux approches principales : le recouvrement amiable et le recouvrement judiciaire. Chacune présente des caractéristiques spécifiques qui répondent à différentes situations et exigences.

  • Le recouvrement amiable :

Comme expliqué précédemment, le recouvrement amiable est avant tout une démarche proactive et non conflictuelle où le créancier cherche à obtenir le paiement de la dette par la négociation et la communication directe avec le débiteur. Cette approche est souvent privilégiée en première intention, car elle permet de préserver la relation commerciale et est généralement moins coûteuse et moins complexe que le recouvrement judiciaire. Elle repose essentiellement sur la coopération volontaire du débiteur pour régler sa créance.

  • Le recouvrement judiciaire :

À l’inverse, le recouvrement judiciaire intervient lorsque le recouvrement amiable échoue ou n’est pas envisageable. Cette méthode requiert généralement l’action d’un avocat et d’un juge. Le processus commence la plupart du temps par l’émission d’un commandement de payer (injonction officielle envoyée au débiteur pour lui demander de régler la somme due). Si le débiteur ne répond pas, le tribunal peut rendre une décision exécutoire, permettant ainsi la saisie des biens, l’exécution forcée ou d’autres sanctions judiciaires. Plus formelle, cette méthode est également plus longue et plus coûteuse, mais elle offre au créancier des moyens légaux pour contraindre le débiteur à s’acquitter de sa dette.

Autrement dit, le recouvrement amiable cherche une résolution par le consensus et le respect mutuel, tandis que le recouvrement judiciaire fait appel à la loi pour trancher et régler le litige en faveur du créancier. Le choix entre ces deux pratiques dépendra par conséquent de la nature de la relation entre le créancier et son client, de la taille de la dette, de la situation financière du débiteur et de la volonté de ce dernier à coopérer.

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Les étapes du recouvrement amiable : détail des différentes phases du processus

Le recouvrement amiable suit un processus structuré permettant au créancier de récupérer les sommes dues tout en maintenant de bonnes relations avec le débiteur. Ce procédé se déroule généralement en plusieurs étapes clés, allant de la première prise de contact jusqu’à l’accord de paiement ou la résolution de la dette.

Identification et analyse de la dette

Avant de débuter le recouvrement, le créancier analyse la situation pour s’assurer de la validité de la dette et détermine les informations essentielles concernant le débiteur, telles que ses coordonnées et sa condition financière actuelle. Cette étape est cruciale pour adapter les techniques de recouvrement au contexte spécifique du débiteur. Par la suite, le créancier met en place une gestion efficace du dossier afin de suivre l’évolution du recouvrement. Il peut proposer différents modes de règlement pour faciliter le paiement de la somme due. Le montant de la dette est alors clairement communiqué au débiteur, et des échéanciers peuvent être négociés si nécessaire. Si le débiteur reste récalcitrant malgré les tentatives amiables, le créancier peut envisager la gestion de mesures plus coercitives, comme l’exécution forcée du paiement.

Première prise de contact

Le créancier ou l’agent de recouvrement envoie une première communication, souvent sous forme de courrier de relance, où il informe le débiteur de la dette en souffrance et lui demande amiablement de régler ou de prendre contact pour discuter des modalités de paiement. Cette communication doit être claire, professionnelle et respectueuse.

Relances

Si la première relance ne suffit pas, d’autres suivront, espacées de manière à donner du temps au débiteur pour lui permettre de réagir. Ces relances peuvent également inclure des appels téléphoniques et des e-mails, toujours dans un esprit de coopération et de compréhension.

Il est important de rappeler au client qu’il a le droit de demander des informations supplémentaires sur la facture et de vérifier la validité de la dette. Chaque relance vise à encourager le client à régulariser sa situation le plus amiablement possible.

Proposition de solutions de paiement

En fonction de la réponse ou de la situation financière du débiteur, le créancier peut proposer différentes options de paiement, telles que des plans de paiement échelonnés ou des réductions temporaires des paiements. L’objectif est de trouver une solution qui convient à la fois au créancier et à son client. Le montant des paiements peut être ajusté pour mieux correspondre aux capacités financières du débiteur, tout en veillant à ce que la somme totale des impayés soit progressivement réduite. Cette approche permet de gérer les impayés de manière plus flexible et constructive, favorisant ainsi le règlement de la dette de manière satisfaisante pour les deux parties.

Négociation et accord

Cette phase implique des discussions directes avec le débiteur pour finaliser les détails d’un accord de paiement. Ce dernier doit être documenté par écrit, précisant diverses modalités à savoir les montants à payer, les dates d’échéance et les conséquences en cas de non-paiement.

Surveillance des paiements

Une fois l’accord établi, le créancier surveille le respect du plan de paiement. Des rappels peuvent être envoyés avant chaque échéance pour garantir le suivi.

Clôture du dossier

Si le débiteur remplit toutes ses obligations, le dossier est clos amiablement (avec remise de quittance). Si les paiements ne sont pas effectués comme convenu, le créancier peut alors envisager des mesures plus fermes, y compris le passage au recouvrement judiciaire.

Dans ce cas, une procédure de mise en justice peut être initiée pour récupérer les créances. Le créancier doit alors fournir toutes les preuves nécessaires pour justifier la dette devant le tribunal. Cette étape implique une formalisation du litige, avec des actions légales visant à garantir le remboursement des créances impayées par le biais de la justice.

Bon à savoir : seuls les coûts liés aux démarches légalement imposées au créancier peuvent être facturés au débiteur. Par conséquent, les frais associés à des actions légales requises de la société de recouvrement, telles que l’envoi d’une lettre de mise en demeure ou la délivrance d’une quittance de paiement, ne peuvent être imputés au débiteur.

 

Conçue pour encourager le paiement des impayés tout en minimisant le besoin de recourir à des procédures judiciaires, chaque étape du recouvrement amiable permet ainsi de maintenir une relation constructive entre le créancier et le débiteur. Vous souhaitez être accompagné dans la gestion de vos dettes ? Chez Apirem, nous vous proposons des solutions sur mesure et un suivi personnalisé. Contactez sans plus attendre nos spécialistes du droit et de l’immobilier.